Le goût :
SCV Cellier des Demoiselles
Corbières rosé AOC
TAV 13% vol.
Dégusté à 6°C.
C’est un rose tendre comme une rose ancienne. Rien de floral au nez, c’est le fruit et les friandises qui dominent. Du bonbon acidulé à la guimauve citronnée. Du loukoum gourmand au jus de clémentine. Toute une sarabande qui fait saliver. La bouche est plus sage, le vin est sec sans être trop vif, il s’étire dans une amertume de zeste d’agrume. On garde une fraiche amertume au final avec une légère astringence qui donne une bonne structure à l’ensemble. C’est un rosé de caractère qui saura séduire à l’apéritif et se tenir pour le repas. Une jolie performance qui prouve la qualité de ce vin.
Thermodégustation
≥ à 17°C, le nez reste séduisant mais la bouche s’alanguit, on perd du peps et l’amertume se fait sentir. C’est dommage même si c’est possible.
A servir frais même s’il supporte bien la température qui s’élève.
Dégustation précédente 2019 :
C’est un rosé saumon au reflet argenté, parfaitement limpide et brillant. Le nez est discret, plus floral que fruité, il évoque une tonnelle de roses anciennes qui accueillerait des pêches de vigne au sirop. La bouche a du caractère, elle est à la fois souple et fraiche, le gras est beurré, fondant, une sensation de douceur accentuée par des notes mentholées et une légère salinité. Quelques gouttes citronnées lui donne de la vivacité en finale. Un parcours idéal pour accompagner tout un repas.
La forme :
Les demoiselles sont ces femmes du village devenues vigneronnes à la place de leurs hommes partis à la guerre. L’image de la femme est très présente dans l’habillage des vins de la cave de Saint-Laurent. Avec des styles différents souvent dessinés, avec plus ou moins de finesse. Sur le BIB, c’est une pâle apparition sortie d’une feuille de vigne, le tout sur des tons chauds. Pas d’indication sur l’auteur. Le dessin occupe deux faces, dont celle des mentions obligatoires. Les deux autres parties sont en orange et vert. Une pour donner l’origine du nom du Cellier et les objectifs des vignerons qui cherchent à faire des vins à l’image de ces héroïnes d’une autre époque (sans qui rien n’aurait pu se faire….). L’autre, les conseils d’utilisation pour les quatre vins en BIB. Avec le détail des cépages, quelques notes de dégustation et des accords mets et vins classiques. Une échelle de 0 à 5 pour situer le profil du vin selon les critères suivants : Sec à doux, Fruité à très fruité, Frais à vif pour le blanc et rosé, Corsé à souple pour le rouge. Je suis curieuse de savoir comment les consommateurs interprètent ces indications mais l’intention est bonne. En bas de cette face est rappelé que le vin se conserve après ouverture (cinq à six semaines) et qu’on peut le conserver jusqu’à 3 mois avant ouverture. (Euhhh, à partir de quand peut-on commencer le décompte?) Ce détail pose la question de l’affichage éventuel de la date de conditionnement compréhensible seulement par un technicien qui sait interpréter le numéro de lot.
C’est un habillage qui sait être informatif tout en proposant une « belle image » pour la présentation. Les mentions obligatoires sont ajoutées sur une étiquette différente selon la couleur du vin.
Voila des producteurs qui savent utiliser la surface de communication offerte par le BIB.
Accord mets et vins :
Un rosé plutôt pour les repas légers et qui peut s’ouvrir dès l’apéritif.
A essayer sur des escalopes de poulet à la coriandre fraiche.
Parfait pour des grillades ou des farcis de légumes d’été
Prix moyen au litre : 3 €
Rapport Qualité/Prix :
Nom de l'exploitation : Cellier des Demoiselles
