L’humour n’est pas souvent présent dans l’habillage du vin et dans son univers en général. On voit tout juste sortir des albums de bande dessinée qui osent désacraliser le monde du vin et ses grands amateurs. Comme ici l’extrait du « Petit traité de dégustation » de Michel Tolmer aux éditions de l’Epure qui montre ces drôles de bonshommes au long nez se noyant dans des explications aussi fumeuses que douteuses. Il aura fallu le drame de Charlie pour que l’on découvre le talent des caricaturistes pour les étiquettes de vin. A ce propos je vous invite à lire le très bon article de Miss Glouglou avec plein d’illustrations. Les amateurs de vin sont-ils sensible à l’humour? C’est probable. Mais peut-on dire pour autant que l’humour fait vendre le vin? Voyons ce qu’on a trouvé sur le salon du Millésime Bio.
Un BIB à la mode rubicube, rebatisé « rubicubi » mais pas encore sorti sur le marché. Posé sur le stand, il attire l’oeil. Le jeu de couleurs est efficace, le rapport avec le fameux jeu n’est peut être pas si heureux. Il ne faudrait surtout pas faire le lien entre le casse-tête du jeu et celui des sulfites ou de l’alcool.
Bien connu du Minervois, le vin de Luc Lapeyre, des références cinématographiques et littéraires. De l’humour détourné et assumé.
Humour involontaire pour le mas du Pountil qui propose aussi bien l’eau que les mouchoirs et le BIB avec le robinet en l’air.
Un prix spécial pour Spirale et son vigneron Vincent Caillé avec leur cuvée de blanc de la Loire. Un blanc nerveux et franc, souple en bouche mais vif, avec cette acidité qui frôle l’astringence. Et puis surtout cette inscription pleine de tendresse pour le vin « Je t’aime mais j’ai soif ». Je cite les auteurs « L’idée même de cette cuvée est née d’une constatation. Nous aimons les vins et nous aimons les vignerons!! Alors qu’ils sont malmenés par certains négociants, peu scurpuleux de l’avenir à moyen terme d’un terroir ou d’un domaine familial, nous crions Halte! et nous sortons notre tire-bouchon !! (Gasp que vont-ils faire au BIB, ndla) A notre niveau, nous essayons de représenter une voie alternative, reconnaissante du travail des homme et de la qualité des vins. Cette réflexion nous a amené à créer cette cuvée « Je taime, mais j’ai soif ». Le talent de Vincent Caillé a fait le reste. Bio par certitude, épicurien par gourmandise. Vincent guide ses vins vers l’épanouissement. »
Et de finir par « Un verre, c’est bon pour la santé. Le reste de la bouteille, c’est bon pour le moral ». Ce généreux message est disponible en bouteille ou en BIB. Incontestablement le prix de l’humour sur ce Millésime Bio.